Apaiser la Terreur. Le mystère de la vocation des seize carmélites de Compiègne guillotinées à Paris le 17 juillet 1794, trad. J.-P. Besse
W. BushHistoire - Recenseur : Noëlle Hausman s.c.m.
Il faut lire ces pages en regard des travaux du Père Bruno de Jésus-Marie (e.a., Le sang du Carmel, Cerf, 1992), ici complétés par une saisissante description du contexte révolutionnaire et par l'entrelacs des itinéraires personnels, celui de Soeur Constance et celui de l'énigmatique Madame Philippe, en particulier. Le style de l'auteur nous donne de suivre pas à pas l'inéluctable enchaînement qui va de l'expulsion du cloître à l'arrestation, puis à la condamnation et à l'exécution quasi liturgique (le cortège en manteaux blancs psalmodie, dans le silence inhabituel de la foule, puis entonne l'office des défunts, avant l'illustre Te Deum et le Veni Creator qui précède le renouvellement des voeux in extremis…). La mort de plusieurs est reconstituée, dans l'ordre des exécutions, puis la vie difficile des deux ou trois soeurs qui survécurent au martyre. On notera qu'à tous les moments du récit, la théophanie de Compiègne est justement entendue comme une source d'intelligence et de vie dans le combat toujours actuel contre la puissance de l'Ennemi. - N. Hausman, S.C.M.