La démarche de demande de pardon de Jean-Paul II, le premier dimanche de Carême de l'an 2000, est unique dans l'histoire de l'Église. Elle modifie en profondeur notre compréhension du mystère de l'Église. Elle fait entrer dans la conscience chrétienne le concept de «mémoire collective». Elle se situe dans un contexte précis: celui de la fin du XXe siècle où face à tant d'horreurs commises au cours du siècle se posent à la fois la question du «devoir de mémoire» et celle du pardon, comme le montrent les travaux de Jacques Derrida et de Paul Ricoeur.