Sous son pseudonyme chinois, Annie Huault nous avait déjà donné un
ensemble de Lettres à Matteo Ricci (2010 ;
voir NRT 134, 2012, p. 140). Son amour de
la langue et de la civilisation chinoises l'amène à faire revivre
la figure d'un jésuite originaire de Dole, Jean-Denis Attiret
(1702-1768), peintre à la cour de l'empereur Qianlong. L'intrigue
tourne autour du portrait d'une concubine impériale. Le lecteur
voyage sans cesse dans l'espace et dans le temps, de la province
française à la capitale chinoise, de la cour mandchoue
du xviiie s. aux enquêtes de l'A. pour
retrouver, de musées en fonds d'archives, la piste de son artiste.
Dans une écriture élégante et vive, une méditation sur la distance
culturelle, le truchement de l'art, l'amour et la mort, une
vocation religieuse et un destin d'artiste. - J. Sch.