Poursuivant la série bernardine, la coll. Sources chrétiennes
propose, dans ce 3e vol. du plus important ensemble
épistolaire médiéval, la correspondance de St Bernard classée
d'après l'ordre hiérarchique des destinataires anglais (L 92-96),
puis germaniques (L 97-98), avant un premier groupe monastique (L
99-112), un ensemble féminin (L 113-121), un groupe afférent au
schisme qui opposa, de 1130 à 1137, Anaclet à Innocent II (L
122-140), un autre ensemble monastique (L 141-149) et enfin, un
«groupe papal» (L 150163). Si l'introd. est schématique, les notes
infrapaginales situent abondamment chaque destinataire et renvoient
à d'autres correspondances; l'ouvrage s'orne d'un triple index
(scripturaire, onomastique, géographique). on s'étonnera sans doute
de la variété des destinataires, anglais, germaniques, italiens… de
cet européen infatigable qui écrivait même à Clairvaux; on y
rencontre aussi un Bernard assez différent de celui des grands
traités théologiques, obstiné pour les droits de l'Église, véhément
dans la poursuite des vocations promises (L 107), proche de Pierre
de Cluny et (parfois) d'une exquise courtoisie avec les dames:
«Vois donc comment me retenir auprès de toi; moi à vrai dire je ne
m'éloigne nulle part de toi, sans toi» (L 116)- N. Hausman scm