Ces actes du 13e Congrès liturgique international
tenu à Bose du 4 au 6 juin 2015 présentent, documents
photographiques et interventions diverses à l'appui, une parfaite
démonstration de la connexion intime, dans l'oeuvre architecturale,
entre l'espace liturgique et la lumière. Le Ps 36,10 le remarquait
déjà : « À ta lumière nous voyons la lumière » et la
douceur romane fait transparaître autre chose que ce que donnent à
voir l'éblouissement gothique ou l'exubérance baroque… Certes, la
première Parole créatrice ordonne : « que la lumière
soit » (Gn 1,3). À l'art de l'architecte de la chapelle ou de
la cathédrale, construites au service de la liturgie, il faudra
demander : « Que la lumière sensible fasse comprendre,
quand cela est possible, l'idée de l'autre ». Son intelligence
sera comme la métaphore centrale de la foi. Car la disposition de
l'éclairage et la dispensation de ses rayons, animés ou non au
travers des vitraux colorés, servira utilement à la prière
liturgique. Recueillie ou éblouissante, symbolique, elle joue comme
un langage et, sans s'imposer, dispose à la rencontre de
l'invisible ou, agressive, en détourne, satisfaite de son éclat.
Chaque contribution de ce congrès éclaire de son rayon la belle
Église conventuelle de Bose, elle aussi mise à l'honneur. - J.
Burton s.j.
