Breve storia della Musica Sacra, ed. E. Costa

E. Jaschinski
Arts and letters - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Professeur de liturgie, l'A. expose le développement de la musique sacrée catholique Europe. De soi, la musique est neutre et ne devient sacrée que par sa finalisation consciente vers Dieu. La musique s'est très tôt associée à la danse pour provoquer ou renforcer les émotions; elle devient de l'art en transposant les émotions sur une sphère supérieure; elle peut encore provoquer un certain type d'extase qui dilate l'existence au-delà de la raison. La musique unifie l'homme, corps et âme et structure la personnalité.
La musique sacrée possède une dimension théologique. Pythagore, 5 siècles avant J.C., a établi les bases numériques de nos intervalles musicaux en les rattachant à l'ordre cosmique. La musique a toujours fait partie du culte. Le chant, musique, glorifie Dieu et dilate le coeur humain.
Dans l'Église, la musique a très tôt joué un rôle liturgique, mais paroles et musique luttent pour avoir la prééminence. D'abord simple récitatif, le grégorien s'est peu à peu alourdi en sacrifiant le sens des paroles; le contrepoint renforça cette tendance. Josquin des Prés réagit autour de 1500 et rendit toute leur importance aux paroles. Le concile de Trente l'appuya contre Roland de Lassus et Palestrina. Monteverdi donna le ton, comme Bach chez les protestants.
Vatican II demanda d'équilibrer paroles et musique, tout en respectant l'autonomie des artistes. La musique moderne atonale n'a guère de succès en liturgie. Celle-ci ne tolère pas n'importe quelle musique mais la danse revient en force, poussée par les jeunes. Le concile insiste sur la participation du peuple au chant liturgique. Il a précisé que le chant fait partie intégrante de la liturgie et se trouve à son service. Il a souligné la valeur religieuse du chant grégorien et des orgues.
Depuis 1990 on constate 2 grandes tendances: l'importance accordée au rythme et l'ouverture aux harmonies nouvelles. L'A. note pour finir que l'omniprésence de la musique dans nos vies émousse et banalise son influence. Il nous faudrait une longue cure de silence pour rééduquer notre ouïe. - B.C.

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