L'A., rédemptoriste goanais, professeur émérite de plusieurs
facultés de théologie indiennes, se penche sur le problème de la
surpopulation, responsable de tant de maux jadis inconnus:
pollution de l'air et de l'eau, épuisement des ressources non
renouvelables, destruction des couches d'ozone. Il y voit un signe
des temps, qui l'invite à proposer un enseignement que les Pères de
l'Église, qui n'ont pas connu d'explosion démographique, ne
pouvaient imaginer. Dieu a interdit à Adam et Ève, pour un temps
limité, l'usage du sexe; ils ont désobéi, cherchant à devenir
eux-mêmes des créateurs, indépendants, d'autres êtres humains.
Suite à leur désobéissance, l'humanité a été inondée par sa propre
procréation. Sans ce péché originel (qui est la seule explication
du mal physique qui accable les êtres humains sans faute de leur
part), ceux-là seulement seraient venus au monde qui seraient nés
d'un choix libre et responsable: nul ne serait né par désir
charnel, passion ou violence. L'explosion démographique est due à
un usage irraisonnable de la puissance créatrice. Notant au passage
que les moyens artificiels de contraception n'ont pas eu un impact
significatif sur la croissance démographique, l'A. suggère que,
pour que le nombre d'êtres humains reste proportionné aux
ressources disponibles, il est impératif que les hommes et les
femmes vivent chastement avant le mariage et, ensuite, pratiquent
une monogamie et une paternité responsables… aidés éventuellement
par le yoga, étayé par la prière. Le dernier mot reste à Saint Paul
et à son mystère caché: la rédemption universelle dans le Christ
Jésus… une rédemption offerte à chacun, de quelque manière qu'il
soit né (d'un vouloir de chair ou d'un vouloir d'homme…). - P.
Detienne sj
