Dans ce manuel rédigé dans une perspective chrétienne (justice,
paix, respect de la création), l'A. présente d'abord la
globalisation de l'économie (compétition, dérégulation…), le
commerce international et les sociétés transnationales. Il étudie
ensuite les trois facteurs de production: le capital (finance
internationale, crise de la dette, ajustements structurels
requis…), l'emploi (travail partagé, travail non rémunéré…), la
terre (difficultés de la réforme agraire: attachement spirituel de
l'indigène à sa terre, son impuissance à la cultiver…). Le chapitre
sur les marchés et la croissance économique propose une judicieuse
critique de la notion de PNB. Après une référence au sabbath et au
jubilé bibliques (ses difficultés et ses applications possibles),
l'A. suggère quelques «signes d'espoir»: la IFAT (Fédération
Internationale de Commerce Alternatif), les LETS (Systèmes Locaux
d'Échange Commercial), les micro-entreprises et le micro-crédit…
Illustrant son propos par de nombreux et éloquents exemples, il
plaide pour une économie sociale qui tienne compte de
l'environnement: elle requiert de la créativité et de la volonté
politique. Un regret: l'absence d'un index des multiples sigles
(une cinquantaine: ERBD, OECD…) dont l'A. fait un incessant usage.
- P.D.