La deuxième partie de l'ouvrage retrace les lignes de fond des trois premiers chapitres du texte, le premier montrant que le corps n'est pas que matière inerte, mais une «image particulière», les deux autres analysant la mémoire en tant que «perception pure» et «conscience». L'idée fondamentale de B. serait que le dualisme cartésien est à surmonter; le corps constitue en effet un domaine d'action pour la conscience. B. propose toutefois deux lectures de son texte. La préface de la première édition met l'accent sur la mémoire comme lieu d'entrecroisement du corps et de l'esprit; une autre, pour l'édition de 1911, se situe par contre dans une perspective davantage dualiste, bien qu'en vue de la déjouer. B. indique ainsi que l'interprétation de son texte doit être prudente. Dans la troisième partie de son ouvrage, l'A. commente le chap. 4 de Matière et mémoire où B. s'attache à la délimitation et à la fixation des images, c'est-à-dire à la perception en rapport à la mémoire. Les thèses de B. ne satisfont cependant pas l'A.; elles ne réussissent pas à son avis à expliquer par exemple les relations de l'esprit à la vie cérébrale. Voilà sans doute pourquoi la préface de 1911 semble revenir en arrière par rapport à celle de 1896; B. lui-même se serait rendu compte de l'échec de son entreprise, dont l'intention unitaire demeure cependant de grande actualité. - P. Gilbert sj
La deuxième partie de l'ouvrage retrace les lignes de fond des trois premiers chapitres du texte, le premier montrant que le corps n'est pas que matière inerte, mais une «image particulière», les deux autres analysant la mémoire en tant que «perception pure» et «conscience». L'idée fondamentale de B. serait que le dualisme cartésien est à surmonter; le corps constitue en effet un domaine d'action pour la conscience. B. propose toutefois deux lectures de son texte. La préface de la première édition met l'accent sur la mémoire comme lieu d'entrecroisement du corps et de l'esprit; une autre, pour l'édition de 1911, se situe par contre dans une perspective davantage dualiste, bien qu'en vue de la déjouer. B. indique ainsi que l'interprétation de son texte doit être prudente. Dans la troisième partie de son ouvrage, l'A. commente le chap. 4 de Matière et mémoire où B. s'attache à la délimitation et à la fixation des images, c'est-à-dire à la perception en rapport à la mémoire. Les thèses de B. ne satisfont cependant pas l'A.; elles ne réussissent pas à son avis à expliquer par exemple les relations de l'esprit à la vie cérébrale. Voilà sans doute pourquoi la préface de 1911 semble revenir en arrière par rapport à celle de 1896; B. lui-même se serait rendu compte de l'échec de son entreprise, dont l'intention unitaire demeure cependant de grande actualité. - P. Gilbert sj