Dans un premier volume (cf. NRT 121 [1999] 154), l'A. a
exposé les principes d'une présentation symbolique des sacrements.
Dans ce tome, il étudie de ce point de vue l'eucharistie, le
baptême et la confirmation. Ces pages invitent à une lecture à
trois niveaux. Le premier est celui de la présentation des symboles
classiques (le banquet, l'eau, l'onction, etc.) ou moins usuels (le
rôle de l'Esprit, l'aspect nuptial). Ceux-ci sont décrits dans leur
valeur anthropologique, leur enracinement vétérotestamentaire, leur
emploi dans la vie et l'activité du Seigneur. Ce bel ensemble
représente assurément l'aspect le plus immédiatement intéressant et
sans doute celui qui rendra le plus de services aux prédicateurs et
aux professeurs de religion. Un second niveau concerne la recherche
d'une présentation synthétique du septénaire. Pour l'A.,
l'eucharistie est non seulement le sommet des autres sacrements,
mais aussi leur source. Voit-il ceci plutôt sous la forme de rayons
distincts ou rattachés l'un à l'autre? Il est difficile de
l'apprécier pleinement avant l'achèvement de l'ouvrage. Dès à
présent toutefois, une question se pose: l'A. conçoit-il baptême et
confirmation comme deux sacrements adéquatement distincts ou
participe-t-il au mouvement (récent dans l'Église latine) qui y
verrait plutôt deux aspects complémentaires (position plus proche
de celle des orthodoxes, sauf erreur)?
Un troisième niveau, plus profond, se laisse pressentir. Le
sacrement primordial est le Christ, Vatican II l'a rappelé. C'est
de lui que découlent toutes les démarches chrétiennes et les
sacrements qui en constituent les temps forts. Le Christ est notre
rédempteur, il est aussi celui qui nous «divinise» (comme aiment à
le dire les Orientaux et comme Vatican II l'a rappelé). Quel est
celui de ces deux aspects auquel l'économie sacramentaire accorde
la priorité? L'enjeu de la réponse est d'importance et on espère
que l'auteur s'efforcera d'y répondre dans ses conclusions. C'est
dire que l'on attend avec intérêt la suite de son travail. - L.
Renwart, S.J.