Il beato Angelico. Saggio sul rapporto «persona»-opere visive ed «opere visive»-persona

E. Marino op
Arts and letters - reviewer : Bruno Clarot s.j.
Docteur en théologie et en Lettres, professeur d'art, auteur de nombreux ouvrages sur la peinture et l'architecture, E. Marino, dominicain, ex-Prieur de St-Marc à Florence, a tenu à proposer sa contribution à une meilleure connaissance de son confrère, Fra Angelico. Puisque l'art est censé traduire la personnalité profonde de l'artiste, E.M. nous montre mieux que d'autres comment la formation dominicaine a marqué l'oeuvre de ce grand artiste. Né à Mugello, près de Florence, en 1400 (et non en 1387 comme l'écrivait Vasari), Guido di Pietro devint Florentin et peignit dès son plus jeune âge. En 1417, il s'inscrit dans une fraternité carmélitaine et peint pour l'église dominicaine de Santa Maria Novella. Vers 1419-1422, il entre chez les dominicains de la stricte observance à Fiesole pour pouvoir devenir prêtre et peintre à la fois, ce qui était refusé ailleurs, où le peintre devait être Frère convers. Devenu Frère Jean et surnommé plus tard Fra Angelico, il reçut la permission d'exercer son art modérément durant toute sa formation. L'intention profonde de Fra Angelico était de remplir sa vocation de prédicateur dominicain par le moyen de ses peintures du Christ, de la Croix et de la Vierge. Sa peinture est le fruit de sa contemplation et elle s'approfondit avec ses progrès en théologie de 1419 à 1427, en même temps que sa technique s'enrichit. En 1433, le Tabernacle des Linaiuoli marque l'entrée de son art dans la maturité avec une nette influence de Ghiberti, le ciseleur. Le couvent de Saint-Marc, cédé par les bénédictins Silvestrins, est restauré par les dominicains et Fra Angelico se voit chargé des fresques. Il fait de celles-ci une prédication sur l'Incarnation et l'assimilation des religieux au Christ selon l'esprit de la stricte observance dominicaine. Puis, de 1445 à 1450, l'artiste est appelé à travailler à Rome où presque toutes ses fresques furent détruites et il se rendit pour peu de temps à Orvieto où Signorelli réalisa ses projets. Prieur pendant deux ans à Fiesole, il part en 1453 à Rome pour décorer la maison généralice des dominicains et l'église Sainte- Marie de la Minerve. Au retour, il complète ses fresques de Saint-Marc et travaille à l'Annunziata avant de mourir en 1455. Ouvrage très fouillé, bien documenté mais un peu trop didactique et abusant de l'italique. Les cinq artistes modernes présentés par E. Marino comme disciples de l'Angelico, ne paraissent guère convaincants. - B. Clarot, S.J.

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