Certes, les «réalités existentielles» de toute quête de sens authentique sont le bien de tous, et l'acuité unique avec laquelle Jean les expose rejoindra les plus exigeantes des aspirations humaines; il reste que l'excès du «je ne sais quoi» éprouvé à chaque âge de nos itinéraires ne se vit, en tous cas ne se nomme, que dans la nudité de la Foi, l'épreuve de l'Espérance et l'acquiescement sans «mais» à la Charité. Ce préambule, inspiré du dernier chapitre, nous invite à nous laisser guider par la vie même du Saint d'où sourd un «enseignement» né de la chair et du sang. Les neufs mois de claustration au cachot de Tolède en sont l'exemple le plus évident. Mais le P. Poirot, et c'est là le meilleur de son livre (une biographie plus complète se trouvera ailleurs), le montre au fil des six périodes de la vie de Jean qu'il raconte et explicite spirituellement en y recueillant la sève doctrinale qui les vivifie. Les accents soulignés ne sont pas exhaustifs et relève d'un choix commandé, précisément, par l'actualité d'une lecture contemporaine. Comme tels, ils cernent l'essentiel de la théologie spirituelle de notre saint. L'«essai biographique» proposé ici est indiqué à qui serait conduit, par l'attrait d'une grâce dont Dieu seul décide, à choisir Jean de la Croix comme guide et ami. Notre A. en est aussi un, fraternel et avisé. Les impasses où conduise ce qui n'est trop souvent qu'une mièvre ou imprécise «spiritualité», en appelle d'autres qui ne soient pas «les petits renardeaux qui démolissent la vigne» (Ct 2,15 cité en Vive Flamme B, § III v. 3). - J. Burton, S.J.
Certes, les «réalités existentielles» de toute quête de sens authentique sont le bien de tous, et l'acuité unique avec laquelle Jean les expose rejoindra les plus exigeantes des aspirations humaines; il reste que l'excès du «je ne sais quoi» éprouvé à chaque âge de nos itinéraires ne se vit, en tous cas ne se nomme, que dans la nudité de la Foi, l'épreuve de l'Espérance et l'acquiescement sans «mais» à la Charité. Ce préambule, inspiré du dernier chapitre, nous invite à nous laisser guider par la vie même du Saint d'où sourd un «enseignement» né de la chair et du sang. Les neufs mois de claustration au cachot de Tolède en sont l'exemple le plus évident. Mais le P. Poirot, et c'est là le meilleur de son livre (une biographie plus complète se trouvera ailleurs), le montre au fil des six périodes de la vie de Jean qu'il raconte et explicite spirituellement en y recueillant la sève doctrinale qui les vivifie. Les accents soulignés ne sont pas exhaustifs et relève d'un choix commandé, précisément, par l'actualité d'une lecture contemporaine. Comme tels, ils cernent l'essentiel de la théologie spirituelle de notre saint. L'«essai biographique» proposé ici est indiqué à qui serait conduit, par l'attrait d'une grâce dont Dieu seul décide, à choisir Jean de la Croix comme guide et ami. Notre A. en est aussi un, fraternel et avisé. Les impasses où conduise ce qui n'est trop souvent qu'une mièvre ou imprécise «spiritualité», en appelle d'autres qui ne soient pas «les petits renardeaux qui démolissent la vigne» (Ct 2,15 cité en Vive Flamme B, § III v. 3). - J. Burton, S.J.