Joseph Kentenich, fondateur de Schoenstatt

Chr. Feldmann
Biographies - reviewer : Noëlle Hausman s.c.m.
Avec d'utiles notes propres à la traduction française, cette biographie du fondateur d'un mouvement ecclésial déjà ancien nous fait connaître, photos à l'appui, la trajectoire de l'enfant illégitime, né en 1885, qui entra à treize ans chez les Pallotins comme candidat missionnaire pour le Cameroun et, une fois devenu prêtre-professeur, fut nommé aumônier d'étudiants à Schoennstatt près de Coblence en 1912. Là commence l'incroyable série de ses fondations missionnaires, spirituelles et éditoriales, qui touchent très tôt les femmes (les premières Soeurs mariales partent en Afrique du Sud, au Brésil, en Argentine, au Chili et en Suisse, dès avant la deuxième guerre mondiale), les hommes, les prêtres. Arrêté par la Gestapo, transféré à Dachau, il y fonde les Frères marials et l'OEuvre des familles, écrit (en rimes), enseigne, jusqu'à sa libération le 6 avril 1945.
Reçu par Pie XII qui venait de reconnaître officiellement les instituts séculiers (desquels son mouvement relève), Kentenich fut cependant bientôt sous le coup d'une inspection apostolique (menée par le redoutable P. Sébastien Tromp, sj), en raison d'une mariologie jugée déraisonnable, mais aussi d'un attachement à sa personne qui pouvait devenir sectaire. Il fut donc exilé aux États-Unis, de 1951 à 1965, quand convoqué à Rome, il y trouva la reconnaissance canonique de son institut de prêtres, fut reçu par Paul VI et quitta les Pallotins pour le clergé diocésain de Münster. Il continuera longtemps à donner debout des exposés improvisés, jusqu'à ce qu'il meure dans la sacristie, le matin du 15 septembre 1968. Son sarcophage porte ces deux seuls mots: Dilexit Ecclesiam, il a aimé l'Église. Aujourd'hui, le mouvement, avec ses 180 sanctuaires consacrés à Marie, compte 96.000 membres répartis en 20 branches, dans 42 pays. L'exposé un peu chaotique que nous cherchons à résumer mériterait d'être prolongé. - N. Hausman scm

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