Paru en italien en 2014, cet ouvrage est une présentation,
forcément rapide sans pour autant en occulter la complexité, d'une
affaire maintenant bien connue. Celle-ci est d'autant plus sordide
que le protagoniste avait accumulé les perversités dans tous les
domaines et que les justices civile et religieuse eurent souvent
bien de la peine à la démêler. Maciel, le fondateur de la Légion du
Christ, était-il possédé du Diable, comme l'estiment
certains ? Les avis divergent. Mais plus importante sans doute
est la question de savoir si, après avoir fait la lumière, la
Légion peut encore exister. Tous les fondateurs de mouvements
avaient certes leurs défauts. Mais dans le cas concret, et en dépit
des corrections majeures apportées aux règles propres à la Légion,
on est en droit de se demander si elle peut encore se réclamer
d'intuitions que de toute évidence le fondateur était lui-même
incapable de respecter et pervertissait au-delà de toutes limites.
- B.J.