Un ouvrage classique, dont la première édition date de 1951 et la
deuxième (ici reproduite) de 1962, nous est à nouveau rendu
accessible, du moins en sa première partie, dans l'édition soignée
que patronne la Fondation Cardinal Journet. Bien que ce volume
n'ait jamais été recensé par la Nouvelle revue théologique, les
thèses du grand ecclésiologue suisse sont à présent bien connues:
le Christ est la personnalité mystique rédemptrice et efficiente de
l'Église, la Vierge, son prototype, l'Esprit Saint, son âme
incréée. La manière toute scolastique de procéder pourra paraître
fastidieuse aujourd'hui (cf. la distinction de deux âmes dans
l'Église), les notes infrapaginales, fort envahissantes, le style,
répétitif (cf. 344 et 411). Le recours constant à l'Apocalypse est
plus révélateur d'une pensée orientée par la fin, le Peuple et la
Cité de Dieu (978). Sans doute sommes nous ici devant le chaînon
ecclésiologique qui relie Trente à Vatican II. - N. Hausman scm