L'A. présente d'abord le prologue du commentaire de Job, où Grégoire expose sa méthode exégétique inspirée de la doctrine des «Sens de l'Écriture», dont il développe: le sens littéral, l'interprétation mystique et l'application morale. Puis viennent divers aspects de l'interprétation grégorienne: attention à la lettre du texte biblique tel que transmis dans ses traductions et avec ses variantes; souci d'une exégèse littéraire qui rende exactement le message; sensibilité à l'allégorie, sans négliger la lettre, d'où l'importance de «l'échiquier des symboles» (personnages, animaux, objets). Il est essentiel aussi, pour Grégoire, de faire ressortir l'actualité de la Bible, comme il l'indique dans sa Règle pastorale. À propos des Dialogues, l'A. note l'apport grégorien à l'hagiographie, c'est-à-dire au récit du dessein de salut divin dans l'humanité et dans les personnes. Sans doute pourrait-on approfondir encore cet aspect de «dialogue» entre l'Écriture et le lecteur à la lumière de ce que Grégoire écrit dans son commentaire sur Ézéchiel: «les révélations divines croissent avec celui qui les lit» (In Ezech., I,VIII, 8). Un dernier chapitre, dense et suggestif: «Comment lire la Bible», invite à découvrir la présence du mystère dans le texte biblique. Une bibliographie choisie et un index des citations et références termine ce petit volume fort éclairant à propos de l'interprétation médiévale de l'Écriture. Exégètes, historiens, théologiens y puiseront d'utiles enseignements.- J. Radermakers, S.J.
L'A. présente d'abord le prologue du commentaire de Job, où Grégoire expose sa méthode exégétique inspirée de la doctrine des «Sens de l'Écriture», dont il développe: le sens littéral, l'interprétation mystique et l'application morale. Puis viennent divers aspects de l'interprétation grégorienne: attention à la lettre du texte biblique tel que transmis dans ses traductions et avec ses variantes; souci d'une exégèse littéraire qui rende exactement le message; sensibilité à l'allégorie, sans négliger la lettre, d'où l'importance de «l'échiquier des symboles» (personnages, animaux, objets). Il est essentiel aussi, pour Grégoire, de faire ressortir l'actualité de la Bible, comme il l'indique dans sa Règle pastorale. À propos des Dialogues, l'A. note l'apport grégorien à l'hagiographie, c'est-à-dire au récit du dessein de salut divin dans l'humanité et dans les personnes. Sans doute pourrait-on approfondir encore cet aspect de «dialogue» entre l'Écriture et le lecteur à la lumière de ce que Grégoire écrit dans son commentaire sur Ézéchiel: «les révélations divines croissent avec celui qui les lit» (In Ezech., I,VIII, 8). Un dernier chapitre, dense et suggestif: «Comment lire la Bible», invite à découvrir la présence du mystère dans le texte biblique. Une bibliographie choisie et un index des citations et références termine ce petit volume fort éclairant à propos de l'interprétation médiévale de l'Écriture. Exégètes, historiens, théologiens y puiseront d'utiles enseignements.- J. Radermakers, S.J.