En 2005, un forum a été réuni à Venise par les capucins pour fêter
la promulgation de Gaudium et spes dont J.-P. II fut l'un des
derniers rédacteurs (Il y eut 8 rédactions successives). Le concile
a opéré un «tournant théologique » et enraciné l'anthropologie dans
la christologie; mais dès 1966, G. Dossetti signalait l'absence
d'une anthropologie surnaturelle précisant ce qu'est l'homme selon
la Révélation. C'est l'intuition de François d'Assise, constructeur
d'une fraternité universelle, qui guide ce volume. Dans sa
présentation, G. Pasquale, l'un des deux capucins éditeurs de ce
forum, présente et résume les 5 articles en parlant d'une «éthique
de l'intelligence et de la pensée». Le monde évolue très vite,
l'homme devient de plus en plus individualiste, centré sur ses
émotions, sans valeurs objectives, avec une liberté sans limites.
La «question anthropologique» montre que l'éthique doit être le
fruit de convictions portant sur le sens de la vie et sur notre
destinée, c'est-à-dire la vocation finale, surnaturelle de l'homme
qui doit commander l'éthique politique et sociale, pour en arriver
à une éthique de la responsabilité.
Un article étudie l'anthropologie de François d'Assise et un autre
l'apport des capucins. Les trois derniers présentent le salut de
l'homme intégral, la valeur de l'anthropologie chrétienne face à
l'anthropologie sécularisée et enfin «le projet culturel» de
l'Église italienne élaboré en 1995. - B.C.