La synthèse réalisée en 1934 par P. de L. (1874-1940) sur les
écrits antichrétiens de l'Antiquité tardive - du point du vue du
paganisme - n'a pas été dépassée, même si les lecteurs
d'aujourd'hui sauront tenir compte des progrès réalisés dans le
domaine de la philologie et de l'histoire. L'ouvrage fut réédité
une dizaine de fois. La collection «Patrimoines», qui a récemment
traduit le Marcion de Harnack, réédite l'ouvrage, avec un seul
ajout: une courte préface de J.Cl. Fredouille, Directeur de
l'Institut des Études augustiniennes. Nous renvoyons à la recension
élogieuse de J. de Ghellinck parue dans la NRT (62 [1935] 192-193),
facilement consultable grâce au DVD nouvelle version de la revue.
Rappelons seulement le plan de l'ouvrage, chronologique: des
origines à Celse, de Celse à Origène, la réaction de l'hellénisme
(Porphyre), l'opposition intellectuelle sous l'empire
constantinien, les dernières luttes aux Ve et VIe siècles. Alors
que l'apologétique cherche aujourd'hui de nouvelles marques,
l'apport de P. de L. reste actuel: en usant des outils de la
philologie, il aida à la reconnaissance des textes patristiques
comme oeuvres littéraires à part entière, ouvrant un chemin
tranquille dans le dialogue entre foi et culture. - A.Ms
