Son accès à d'innombrables archives publiques et privées concernant
le souci qu'a porté l'Église du xxe s. aux prisonniers de droit
commun a permis à l'A. de récolter de précieux renseignements qu'il
répartit en cinq sections. 1) Les discours des papes, spécialement
Pie XII et Jean-Paul II, et l'intérêt que, à partir de 1970, les
évêques de France ont porté aux détenus. 2) Les aumôniers séculiers
et religieux (François Marty, du Prado, Philippe Maillard,
dominicain, Pierre Brandicourt, jésuite…); les conflits avec
l'administration pénitentiaire; la naissance, en 1945, de
l'aumônerie générale des prisons, sous l'impulsion de l'abbé
Rodhain, et les critiques internes qu'elle suscite; les Congrès
nationaux des prisons (Rome, 1950; Fribourg, 1954) qui attirent des
médecins légistes, des avocats, des directeurs de prison, des juges
d'instruction; l'entrée des laïcs et des religieuses, en 1988, dans
l'aumônerie. 3) Les engagements (visite aux détenus, aide
matérielle, correspondance, réinsertion) de diverses associations:
OVDP, oeuvre de la visite aux détenus en prison; Secours catholique
(les colis de Noël; la revue Prisons et prisonniers); JOC;
diverses associations oecuméniques (Cimade, ACAT, Arapej, Farapej,
SEP91). 4) Quelques grandes figures parmi les ministres de la
justice (Edmond Michelet, qui fait appel aux éducateurs et aux
enseignants), les hauts fonctionnaires (Pierre Cannat et son
ouvrage La prison-école), les juges d'instruction (Xavier
de La Sougeole), les avocats (Jean-Marc Varaut). 5) Les détenus,
tel Jacques Fesch, convertis en prison. Un ouvrage qui mêle grandes
idées et petite histoire. - P. Detienne sj