On regrette presque que l'A. ne se soit pas livrée davantage dans ce récit qui a pourtant une belle ambition: discerner l'essence du sacerdoce à travers les épisodes vécus par le pauvre et saint curé. Mgr Ricard, préfacier, donne le sens du sous-titre: Jean-Marie Vianney était «viscéralement prêtre» parce qu'en lui, «l'esclave du confessionnal», selon les mots de Jean-Paul II, tressaillaient les entrailles de la miséricorde de Dieu. Dans la postface, le P. Nault, recteur du sanctuaire d'Ars, visite à nouveau les premières années du jeune Vianney pour déceler chez sa mère, son père, et l'abbé Balley, les «grandes influences» qui formèrent le futur patron de tous les curés de l'univers et modèle de «charité pastorale».
De ce récit mené allègrement, on appréciera les intertitres que l'A. a placés tout au long de son texte: teintés d'humour souvent, ils constituent comme les fruits de la contemplation d'une vie toute donnée à «gagner des âmes au Bon Dieu». Ces traits de style rachètent largement les coquilles nombreuses et quelques expressions aux allures dépassées. - A.Ms.