Lettres à ma Mère bien-aimée. Juin 1897. Lecture du Manuscrit C de Thérèse de Lisieux - Écritures thérésiennes **
Claude LangloisSpiritualiy - reviewer : Noëlle Hausman s.c.m.
Ce que l'A. avait nommé (dans Le désir du sacerdoce) la «seconde maturité» de Thérèse s'affirme ici, dans une «dernière déchirure», transcrite dans cette écriture qui demeure tendue entre «l'immobilité ritualisée du quotidien au Carmel et l'exceptionnelle historicité de l'aventure spirituelle» (403-404). De très belles pages sont ainsi consacrées au fascinant dialogue de Thérèse avec Mère Marie de Gonzague ou à sa relation avec Adolphe Roulland; de nouvelles perspectives s'ouvrent sans cesse au fil des notes - dans le texte aussi, qu'on en juge par cette citation: «Thérèse femme mystique et père spirituel? Il est vrai qu'elle est à la fois l'une et l'autre, femme et homme d'une autre manière (…). Voilà la Thérèse qui pendant vingt-sept jours s'est livrée sans calcul mais non sans rouerie à Mère Marie de Gonzague, et, au-delà d'elle, à ceux et celles qui la liraient» (405).
Un ouvrage très neuf, qui fait espérer pour bientôt le dernier volet du triptyque thérésien. - N. Hausman scm