Philosophie et théologie dans la formation du personnalisme d'Emmanuel Mounier
Jean-François Petit a.a.Philosophy - reviewer : Paul Detienne s.j.
Après l'échec de son projet de thèse sur la mystique (une projet portant sur Jean des Anges, que Bremond juge pittoresque, essentiel et surtout actuel), il rejette définitivement la notion de philosophie chrétienne. Significatives sont, en 1929, son étude sur La pensée de Charles Péguy qui le montre attentif aux relations entre le spirituel et le temporel (Bergson dira que personne mieux que Mounier n'a compris Péguy) et, en 1930, sa conférence sur le message «personnaliste» de Thérèse de Lisieux. Sa rencontre avec P.L. Landsberg (1901-1944) qui rejoint Esprit en 1934, le libère de la tentation anarchiste et lui apporte une compréhension plus grande de la nature de l'engagement dont, avant Sartre, il deviendra le théoricien. À la suite de Landsberg, il propose une interprétation existentielle de saint Augustin (qui refuse toute idée de «politique chrétienne») et il s'oriente définitivement vers une philosophie autonome de la personne et de la communauté. - P. Detienne sj