Cette monographie en langue espagnole sur la notion de pouvoir dans
l'Apocalypse met en contrepoint dialectique deux sens du mot grec
έξουσία qui peut s'appliquer soit au pouvoir divin salvifique, soit
au pouvoir terrestre souvent destructeur, les deux acceptions
intervenant dans l'écrit johannique. Tel est l'objet de cette thèse
doctorale défendue à l'Univ. Grégorienne le 15 mai 2009 sous la
direction du prof. U. Vanni par un prêtre du Paraguay qui, après
une formation à l'Académie militaire, poursuivit ses études par une
maîtrise et un doctorat en Écriture sainte. Il est à présent
recteur du Grand séminaire national, chapelain et bibliste,
professeur à l'Académie militaire. Après une courte introd. sur son
propos et sa méthode, il construit sa thèse en deux grandes
parties: une enquête sur la signification du terme concernant le
«pouvoir», dans la Bible hébraïque (shalath) et grecque
(exousia), puis une recherche approfondie dans le livre de
l'Apocalypse, notamment à partir de 2,26 (septénaire des lettres),
puis de 6,8 (septénaire des sceaux) et dans celui des trompettes
(chap. 9-11), du triple signe (chap. 12 à 16), dans la section
conclusive (chap. 17 à 21) et enfin dans la liturgie conclusive
(22,14). Un dernier chap. traite de l'opposition entre le pouvoir
divin exercé par le Christ, les anges et les chrétiens et
l'anti-pouvoir terrestre, représenté par les bêtes, les deux rois,
les forces diaboliques et négatives. L'étude est menée avec
intelligence et précision; elle esquisse toute une relecture de
l'Apocalypse, originale et suggestive. on peut comprendre qu'un
membre de l'ordre militaire s'intéresse à pareille recherche. Elle
aidera les exégètes de l'Apocalypse à scruter davantage ce point de
vue. Une bonne bibliographie et les index habituels achèvent de
donner le label de qualité à cette thèse de théologie biblique. -
J.R.