Une catéchèse concernant le Symbole des Apôtres, dont chaque
chapitre est précédé d'une prière et est suivi d'une liste de
questions. Son A., évêque d'Evry-Corbeil, s'y exprime en un style
familier qui fait son charme: «je sais que je suis caricatural»,
«je vais redire la même chose»… Il illustre son texte de nombreuses
références à la Bible et à Vatican II. Qu'en retenons-nous? Dieu
est appelé Père avant d'être proclamé créateur. La raison grecque
et le droit romain ont marqué l'Église: alors que le premier
testament se méfie de la vision, le mot Theos vient du verbe
theastai, être vu, Le filioque a été introduit dans la liturgie
latine sous Charlemagne contre l'avis du pape; c'est une invention
gauloise. Certaines affirmations de l'A. donnent à réfléchir: toute
la Bible annonce le retour de Jésus; on ne peut comprendre Jésus
qu'à travers son être juif; un dialogue est forcément missionnaire,
etc. L'A. ne boude pas l'actualité: il mentionne, à plusieurs
reprises, l'abbé Pierre et soeur Emmanuelle; il évoque les
convertis à l'islam et les chrétiens évangéliques de son diocèse;
il relève le concept occidental de la réincarnation (si différent
de la doctrine orientale), que le catéchisme de l'Église catholique
(1013) balaie d'un coup de main; il cite, mais pour en critiquer la
chute, une superbe prière d'Ali, gendre de Muhammad. Parmi les
sujets non traités notons la naissance virginale du Christ et sa
descente aux enfers. Faisant fi de sa 'timidité' face à un sujet
'difficile', l'A. nous offre de belles pages sur l'Esprit Saint.
L'ouvrage se clôt sur une brève allusion au purgatoire. Pour tous.
- P. Detienne sj