«Participants de la nature divine» est une expression unique dans
la littérature biblique. James M. Starr se propose d'en préciser le
sens dans son contexte, la IIa Petri, et de rechercher les rapports
de cette expression avec des vues analogues au premier siècle de
notre ère, afin de la situer dans un cadre théologique plus étendu.
L'A. précise les définitions des termes employés, sa méthode et les
limites de sa recherche de théologie comparative. Après avoir
présenté la IIa Petri dans son ensemble, il examine l'Ancien
Testament, Josèphe, Philon, Plutarque, les Stoïciens, la théologie
paulinienne et celle des autres auteurs du Nouveau Testament.
Relisant la IIa Petri à la lumière des renseignements recueillis,
il conclut qu'il existe à l'époque une tendance générale à situer
la vie religieuse d'une manière analogue à celle de cette Lettre, à
savoir en lien avec la divinité, que ce soit par l'usage de la
raison ou suite à une révélation. Ceux qui en tiennent compte et
lui obéissent deviennent capables de résister au désir et de
progresser vers l'excellence morale qui caractérise la divinité, ce
qui entraîne, selon la plupart des écoles, une participation à
l'immortalité divine.
Ces pages sont un bel exemple d'une recherche de théologie
comparée, de ses possibilités et de ses limites. - L. Renwart, S.J.