L'A. reprend ici les réponses qu'il a données aux lecteurs de
l'hebdomadaire Famille Chrétienne. À côté de sujets vraiment
intéressants (l'ADAP; le diacre sous-prêtre ou super-laïc; la femme
et l'autel…), beaucoup de questions reflètent une nostalgie de la
liturgie préconciliaire (perte du latin, canons multiples,
communion dans la main…) et une contestation du renouveau
liturgique, qui nous paraissent obsolètes. L'A., qui éprouve à
l'égard des traditionalistes une sympathie spontanée (il considère
le grégorien comme un patrimoine bêtement abandonné; il ironise sur
la naïveté de tel ou tel confrère ancien combattant de 68),
n'hésite pas à leur rappeler que Pie V était un réformateur
liturgique et que son canon romain n'est pas sans lacunes (p. 72).
Le chapitre le plus original concerne les traductions liturgiques
françaises, qui soutiennent mal la comparaison avec d'autres
traductions européennes. La tolérance de l'A. a des limites: il
considère que l'usage de calices en terre est du snobisme: l'argile
n'a rien de sacré. - P.-G.D.