The Language of Qohelet in Its Context. Essays in Honour of Prof. A. Schoors on the Occasion of his Seventieth Birthday
(éds) A. Berlejung (éds) P. Van HeckeHoly Scripture - reviewer : Jean Radermakers s.j.
J. Crenshaw (Durham) parle du «langage quantitatif» de Qohélèt et A. Hurvitz (Jérusalem) replace l'hébreu de cet écrit dans le cadre de l'hébreu biblique. Puis B. Isaksson (Uppsala) examine la syntaxe des discours narratifs du sage, tandis que J. Joosten (Strasbourg) épluche avec soin les formes verbales du mode volitif dans une perspective historique. Th. Krüger (Zurich) traite quelques ambiguïtés (5,7-8; 8,1-9; 10,20) dans le livre de Qohélèt et J. Lavoie (Montréal) présente différentes interprétations intéressantes de Qo 11,1-2. Qu'entend cet auteur par «chercher et trouver»? L. Mazzinghi (Rome-Florence) en fait une étude exégétique d'une grande finesse, et D. Rudman (Eastleigh, UK) étudie de près les nuances particulières du terme hévèl, généralement traduit par «vanité»; de son côté, A. Schellenberg (Zurich) perce le secret du terme 'ynian (ouvrage, intérêt, affaire, signification, connaissance?) en Qo 1,13; 2,23.26; 3,10; 8,16. A. Schüle (Richmond, USA) se penche sur l'anthropologie négative du sage: «le mal qui vient du coeur» et Kl. Smelik (Gent) se demande quelle place tient Dieu dans ce livre. P.J. Tomson (Bruxelles) analyse avec précision la citation que Paul fait de Qo 7,20 en Rm 3,13-18, comparée à l'interprétation juive, et finalement P. Van Hecke (Leuven), éditeur de l'ouvrage, scrute l'emploi des verbes «voir» et «entendre» dans une perspective sémantique cognitive.
Travaux de spécialistes, sans nul doute, mais non incompréhensibles pour un lecteur averti, lequel découvrira la subtilité du langage de la Sagesse biblique à partir d'un écrit souvent méconnu, et qui gagne à être approfondi. Ce beau recueil fait honneur au Prof. Schoors et reconnaît en lui un éminent linguiste sémitique. - J. Radermakers sj