Au sommaire de la NRT 142/3 juillet-septembre 2020

 

Guillaume CUCHET

Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Est-Créteil. Il travaille sur l'histoire et l'anthropologie religieuses européennes des XIXe et XXe siècles.

L’encyclique Humani generis, la Nouvelle revue théologique et la querelle des deux commentaires

Quelle fut l’attitude de la Nouvelle revue théologique lors de la parution d’Humani generis en 1950 sur les erreurs doctrinales contemporaines, visant sans les nommer un certain nombre de jésuites, dont le père de Lubac ? Au sein du comité de rédaction l’encyclique a donné lieu à de fortes tensions et à la naissance de deux projets concurrents de commentaires, dont un seul fut finalement publié. Le positionnement modéré de la NRT devant la « théologie nouvelle » fut ainsi déterminé, mais des questions demeurent.

 

Alexis LEPROUX

Docteur en sciences bibliques. Président du Collège des Bernardins. Professeur à la faculté Notre Dame. Vicaire général du diocèse de Paris

Sabbat, justice et miséricorde. La sainte loi du Jubilé

L’articulation de la justice sociale avec la joie de la miséricorde se vérifie dans une théologie approfondie du sabbat, en particulier dans sa forme jubilaire. L’article s’appuie sur l’histoire de l’Eglise et l’étude de plusieurs textes bibliques pour situer la pratique jubilaire dans l’unité de la Révélation. La loi sainte du jubilé équilibre la liberté de l’homme par le repos de Dieu.

 

Jean-Baptiste EDART

Prêtre du diocèse de Rouen, membre de la communauté de l'Emmanuel, bibliste.  Enseignant chercheur à la faculté de théologie de l'université catholique de l'Ouest (Angers)

Prières de libération, deux approches contemporaines

Le développement récent de la prière de libération en France se réalise à travers plusieurs modèles de prières, anciens ou plus récents. Nous entendons parler de libération, mais aussi de consolation. Un discernement théologique permet de constater une différence importante entre un modèle essentiellement anthropologique proposé par François Buet, et un modèle intégrant aussi l’angélologie, Délié de Neal Lozano.

 

Albert CHAPELLE s.j. (†)

Jésuite belge, philosophe et théologien (1929-2003). Prêtre en 1956. Cofondateur de l’Institut d’études théologiques (IET, Bruxelles), il a mené une vie d’enseignement marquée par l’Écriture Sainte et par les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola

L’immensité de la mort

En 1991 fut organisé un séminaire consacré à « la mort aujourd’hui » dans le cadre de l’Institut d’études théologiques à Bruxelles. Albert Chapelle y présentait une réflexion sur la mort du point de vue d’une phénoménologie théologique, eu égard au péché, à l’infini, à la miséricorde, à la surabondance de la paternité divine.

 

Marc FASSIER

prêtre du diocèse de Saint-Denis, enseignant en théologie dogmatique et fondamentale à l’Institut d’études religieuses (ISSR) et à la Faculté de théologie (Theologicum) de l’Institut Catholique de Paris.

Crise des abus. Vers un changement de culture ecclésiale ?

La crise des abus sexuels dans l’Église vient interroger le caractère évangélique de sa propre culture institutionnelle alors qu’elle pensait elle-même évangéliser la culture. Il s’agit alors d’interroger le rapport de l’Église comme réalité complexe à la culture pour envisager les ressorts d’une transformation culturelle, les acteurs, les lieux et les mécanismes de cette transformation.

 

Damien ARTIGES c.c.n.

Prêtre, membre de la Communauté du Chemin Neuf. Curé. Doctorat en théologie dogmatique en 2018 à l’Institut d’études théologiques de Bruxelles.

Les tentations antijuives de la pensée chrétienne (I) : la contribution de Friedrich-Wilhelm Marquardt

Dans la deuxième moitié du xxe siècle, le théologien allemand Friedrich-Wilhelm Marquardt cherche à purifier la pensée chrétienne de son antijudaïsme. Sa critique vise plus spécifiquement la tradition protestante à laquelle il appartient. Selon lui, en situant l’unique et universelle médiation de salut en Jésus Christ dans le cadre conceptuel de la confession de foi personnelle, cette tradition en exclut le peuple juif, et oublie que c’est à partir de sa singularité historique que se déploie l’œuvre universelle de la grâce divine.

 

Pascal IDE

Prêtre du diocèse de Paris, communauté de l'Emmanuel. Docteur en médecine, philosophie, théologie. Formateur au séminaire de Bordeaux

Pourquoi aimons-nous les séries télévisées ? Une exégèse selon les quatre sens de l’Écriture

Comment comprendre l’engouement massif pour les séries télévisées, notamment fantastiques ? L’article propose de l’expliquer par le fait que, loin d’être seulement distractives, elles font appel analogiquement aux quatre sens de l’Écriture. Pour le montrer, l’A. parcourt les sens littéral, allégorique, tropologique et anagogique, en les illustrant d’exemples tirés des séries.

 

Leopold VON JAGWITZ-BIEGNITZ et Emmanuel TOURPE

Étudiant en philosophie à Rome. Docteur en philosophie, Directeur des programmes chez Arte, chercheur à l’Université de Strasbourg

Richesse et pauvreté de l’être comme amour. Ferdinand Ulrich (1931-2020), un veilleur de l’esprit

Ferdinand Ulrich (1931-2020) est l’un des plus grands philosophes catholiques allemands du xxe siècle. Sa réflexion, enracinée dans les écrits mystiques et thomistes, propose une puissante ontologie de l’amour et de la liberté. Cette pensée encore peu connue mérite une attention particulière par sa capacité à renouveler la métaphysique chrétienne à partir du sens de la donation.

 

Isabelle PAYEN DE LA GARANDERIE

Vierge consacrée du diocèse de Nanterre ; professeur agrégée de Lettres modernes enseignant en éducation prioritaire et étudiante en théologie au Centre Sèvres (Paris). 

La quête esthétique de la foi : au pied de la croix. À propos de K. Huysmans dans la Pléiade, Romans et nouvelles

Premières lignes : « Après un tel livre, il ne reste plus à l’auteur qu’à choisir entre la bouche d’un pistolet ou les pieds de la Croix ». La formule de Barbey d’Aurevilly concernant ce qu’on considère souvent comme le chef d’œuvre de Huysmans (1848-1907), À rebours, est bien connue puisque l’auteur la reprend dans sa préface parue vingt ans après (…).

 

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