Issues de communications lors d'un colloque du Centre d'histoire
des religions de Louvain-la-Neuve, ces sept études peuvent se
répartir en trois ou quatre domaines, bien que plusieurs d'entre
elles signalent précisément des parallèles ou des interférences.
Dans le domaine anatolien, le dieu Lune est étudié à partir
d'anthroponymes et d'éléments de rituel. Trois travaux concernent
la Grèce : la divinité des astres dans la pensée de Platon et
l'attitude de vénération et de culte qu'il recommande à leur égard,
sans cependant que les formes en soient précisées ; les traits
solaires d'Apollon sont soumis à un nouvel examen ; il en va
de même pour l'association d'Épiménide à la lune. Dans le monde
iranien, Tishtriya, l'étoile Sirius, est liée aux pluies et à
l'approvisionnement en eau ; associé de même à la pluie, Tîr
(Mercure), probablement d'origine Mède, a été rapproché d'une
divinité babylonienne et son culte s'est d'autre part propagé en
Arménie. Enfin, les documents en tokharien, langue indo-européenne
d'Asie centrale, aujourd'hui en territoire chinois, permettent de
reconstituer des éléments d'un panthéon (Soleil, Lune, Terre)
antérieur à la conversion de ces populations au bouddhisme. -
J. Scheuer s.j.