Relu avec le recul de vingt ans, le Décret Ad gentes (situé sur l'arrière-fond de la problématique missionnaire de l'époque) apparaît comme marquant un «grand tournant» de l'idée missionnaire dans l'Église. Bien qu'il porte la trace de compromis avec la conception plus classique des missions «terres lointaines», il affirme fortement la responsabilité missionnaire de toutes les Églises locales et, par là, contient en germe le dépassement de la distinction entre deux types d'Églises et l'avènement d'un âge de réciprocité