«À la différence de tant d'autres publications focalisées sur
l'événement conciliaire, cet ouvrage couvre tout l'espace de temps
qui va de la fin des années cinquante à la fin des années
soixante-dix», note l'historien dans l'avant-propos d'un ouvrage de
douze chapitres qui vont en effet de l'héritage de Pie XII à la
crise postconciliaire. Chacun d'eux forme une synthèse précise,
écrite dans un style agréablement nerveux, de son objet: les
mouvements ecclésiaux préconciliaires, le Concile de Jean XXIII, la
préparation, les participants (y compris les auditeurs laïcs), le
déroulement, l'Église ad intra, l'Église ad
extra, la voie du dialogue (avec les frères séparés, les
juifs, les marxistes)… Les trois derniers chapitres sembleront les
plus neufs, avec le portrait de Paul VI, «le prince réformateur»,
l'analyse des crises subséquentes (de la foi, du magistère, du
clergé, de l'Action catholique), et last but not least,
les sources et l'historiographie. Une très utile bibliographie
(rangée selon l'ordre des chapitres) et un index onomastique
terminent un ouvrage que sa simplicité désigne comme une référence
pour l'intelligence - l'herméneutique - de ce qui s'est passé
autour de Vatican II. Un regret cependant: que l'apport décisif de
Mgr G. Philips à la rédaction, à l'histoire (voir entre autres la
publication récente de ses Carnets conciliaires) et au
commentaire de Lumen gentium soit, à plusieurs reprises,
largement sous-estimé. - N. Hausman scm