Avec sympathie, un portrait se dégage d'un homme pour le moins complexe. En témoigne cette «conclusion»: «[Jérôme] crie fort mais c'est pour se justifier. Il l'a montré dès le début de la querelle origéniste. (…) Le traducteur de la Bible n'est pas un spéculatif ni un dogmaticien. C'est un croyant fermement attaché à l'enseignement de l'Église, plus encore à sa hiérarchie. (…) Que quelqu'un mette en doute son orthodoxie, il explose aussitôt, tout d'abord parce qu'il ne sait pas quoi répondre pour le contenu, ensuite parce qu'il craint de perdre l'estime et la confiance des prélats. L'enfant qui jouait jusque dans les chambres des petits esclaves savait déjà qu'il pouvait tout se permettre s'il restait profondément uni à son père, le riche propriétaire terrien» (p. 245-246). Le mot de la fin adopte le point de vue de l'Église qui a reconnu la sainteté de cette vie: «Jérôme était passionné par Dieu et il en souffrit beaucoup. Mais aimer, n'est-ce pas souffrir?». - S. Dehorter
Avec sympathie, un portrait se dégage d'un homme pour le moins complexe. En témoigne cette «conclusion»: «[Jérôme] crie fort mais c'est pour se justifier. Il l'a montré dès le début de la querelle origéniste. (…) Le traducteur de la Bible n'est pas un spéculatif ni un dogmaticien. C'est un croyant fermement attaché à l'enseignement de l'Église, plus encore à sa hiérarchie. (…) Que quelqu'un mette en doute son orthodoxie, il explose aussitôt, tout d'abord parce qu'il ne sait pas quoi répondre pour le contenu, ensuite parce qu'il craint de perdre l'estime et la confiance des prélats. L'enfant qui jouait jusque dans les chambres des petits esclaves savait déjà qu'il pouvait tout se permettre s'il restait profondément uni à son père, le riche propriétaire terrien» (p. 245-246). Le mot de la fin adopte le point de vue de l'Église qui a reconnu la sainteté de cette vie: «Jérôme était passionné par Dieu et il en souffrit beaucoup. Mais aimer, n'est-ce pas souffrir?». - S. Dehorter