Le nouveau numéro de la NRT est en ligne

Dans le contexte de la publication du rapport Sauvé, la NRT a demandé au canoniste et ancien vicaire général de Liège Alphonse Borras d'analyser le nouveau Livre VI du Code de droit canonique qui révise les dispositions pénales du Code de 1983. Cet article est offert en libre accès gratuit sur notre site :

Lire : "Un nouveau droit pénal canonique ?"

 

Extrait de l'article d'Alphonse Borras :

 
La déferlante succession de révélations aussi tristes qu’accablantes des abus a provoqué des requêtes pressantes de sanctions plus sévères à l’égard des auteurs de ces délits sexuels Le Saint-Siège y a fait face dès les années 90, en particulier par la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF) et par son préfet Joseph Ratzinger. En date du 30 avril 2001, le pape Jean-Paul II promulguait un Motu proprio Sacramentorum sanctitatis tutela traitant des délits contre la sainteté des sacrements de l’eucharistie et de la pénitence et de « délits contre les mœurs ». Il y insérait le délit d’abus sexuel d’un clerc sur mineur de moins de dix-huit ans dans la liste des delicta graviora. Quelques semaines plus tard, le 18 mai 2001, la CDF publiait une lettre sur ces délits les plus graves en matière de sacrements et contre les mœurs en statuant qu’elle se les réservait. Neuf ans plus tard, Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, promulguait, le 21 mai 2010, un Motu proprio sur les delicta graviora suivi quelques semaines plus tard, le 15 juillet 2010, par un décret général législatif de la CDF. Ce décret actualisait les normes sur les delicta graviora de 2001 pour en améliorer l’efficacité du point de vue procédural.
À travers ces réactions du Saint-Siège, on comprend comment se consolida la conviction exprimée dans les Praenotanda de 2011, à savoir que ces mesures pénales s’imposaient pour un bon gouvernement du peuple de Dieu, y recourir étant une exigence de la charité quand le salut des âmes postule que son usage ne soit pas différé. D’où le rappel des trois finalités du droit pénal qui le rendent également nécessaire dans la société ecclésiale, à savoir le rétablissement de la justice, l’amendement du coupable et la réparation du scandale. (...)
 
143 No 4 Octobre-Décembre 2021
Jean-Pierre Sonnet s.j.
Jésuite belge, professeur d’exégèse de l’Ancien Testament et de théologie biblique à l’Université Grégorienne de Rome. Spécialiste des lectures narratives de la Bible 
Matthieu, disciple (Maththaios, mathētēs) d’une langue à l’autre
L’article est dédié à Jean Radermakers qui, inlassablement, s’est fait « passeur » entre l’Ancien et le Nouveau Testament, entre l’hébreu et le grec. Dans l’évangile de Matthieu un personnage, le premier, s’est fait ainsi « passeur » : Matthieu, dont le nom met en consonance l’hébreu (l’élément mat-, de la racine nātan, « donner ») et le grec (math-, du substantif mathētēs, « disciple »). La syllabe math- crée un écho d’un bout à l’autre du récit matthéen, entre la mention de Matthan dans la généalogie et l’envoi final par le Ressuscité, « faites-disciples (mathēteusate) ». L’intrigue matthéenne est donc rythmée par le nom « bilingue » de Matthieu, comme elle l’est par celui de Jésus.


Alexis Leproux
Docteur en sciences bibliques. Ancien vicaire général de l'archidiocèse de Paris et Président du Collège des Bernardins. En mission à Marseille
 « Les deux marcheront-ils ensemble sans qu’ils ne se soient donné rendez-vous ? » (Am 3,3). Résistance d’Israël et catholicité de l’Église
Entre Israël et l’Église subsiste un lien vital. Dans leur dialogue avec les juifs, les chrétiens doivent se rappeler que leur manière d’annoncer le Christ peut tenir à l’esprit du monde et admettre que la façon qu’ont les juifs de ne pas le reconnaitre peut porter la lumière de l’Esprit Saint. Ainsi, le dialogue judéo-chrétien peut orienter la dynamique missionnaire de l’Église.


David Meyer
Né à Paris en 1967, rabbin franco-israélien de la mouvance juive libérale. Professeur de littérature rabbinique et de pensée juive contemporaine à l’Université pontificale grégorienne (Rome).
On observe une fluidité parfois réciproque entre les Écritures hébraïques et grecques. Partant de Jérôme qui accentuait la valeur de la veritas hebraica, l’article recherche si le Talmud et la littérature rabbinique ont pu bénéficier de l’apport de la tradition grecque de la Bible. Se vérifie l’adage rabbinique : « La Torah parle le langage des hommes ».


Pierre-François de Bethune o.s.b.
Moine bénédictin au monastère Saint-André de Clerlande en Belgique. Ancien secrétaire général du Dialogue interreligieux monastique / Monastic Interreligious Dialogue (DIMMID)
Pour porter la Bonne Nouvelle, commencer par demander l’hospitalité
Un regard nouveau posé sur le ‘discours de mission’ des évangiles synoptiques permet d’en redécouvrir la pertinence pour aujourd'hui. L’exigence surprenante de Jésus d’aller démunis et de demander l’hospitalité est significative pour sa propre façon d’annoncer le Royaume. Avant de prêcher la Parole sur les toits, il faut avoir échangé des paroles sous les toits, pour assurer une vrai communication.


René Écochard
Professeur de médecine (santé publique et Biostatistique) aux Hospices Civils de Lyon. Anime, avec son épouse Isabelle, des sessions de la Fédération africaine d’action familiale

  « L’amour donne toujours vie. » François, Jean-Paul ii et le neurophysiologiste
L’anthropologie chrétienne n’est pas opposée aux neurosciences qui informent sur le support biologique de la personnalité. Qu’il s’agisse du goût pour la beauté ou de la relation de communion entre les personnes, les explications des neurosciences soulignent la force biologique du désir qui se retrouve au plus haut point dans l’écologie intégrale que les papes Jean-Paul ii et François n’ont de cesse de proposer à notre humanité.


Luc-Marie Lalanne
Prêtre du Diocèse d'Aix en Provence et Arles. Licence en Philosophie, licence en théologie, diplôme de troisième cycle en droit canonique. Official auprès de la Congrégation pour la doctrine de la foi, formateur au Séminaire pontifical français (Rome)
À l’appel du Seigneur, saint Joseph a pris chez lui son épouse, la Mère du Verbe de Dieu. Dans cette alliance nuptiale unique entre toutes, la maternité divine de Marie a été pour lui la source ultime du don total de lui-même dans la force de l’Esprit Saint. Par grâce, il a aimé Marie d’un amour chaste et virginal, se dévouant totalement au service de l’Enfant et de sa Mère. Dans la lumière du mystère de Joseph s’approfondit la dimension sponsale du célibat des prêtres, ministres du Christ Epoux de l’Eglise. Dans le service de l’Eglise, épouse et mère, s’enracine, s’accomplit et se renouvelle sans cesse la donation que le prêtre fait de lui-même. Le célibat auquel il s’est engagé y trouve son sens. Une méditation à l’occasion de l’Année Saint Joseph.


André Haquin
Prêtre du diocèse de Namur. Docteur en théologie, il est professeur émérite de sciences liturgiques et de théologie sacramentaire à l'Université catholique de Louvain (Belgique).
Fruit d’un long travail mené, sous la conduite du bénédictin Henri Delhougne, par la COMIRO (Commission internationale francophone de traduction du Missel romain) à la suite de la publication de l’édition typique de 2002 (complétée en 2008), la nouvelle traduction française du Missel romain entre en usage le 28 novembre 2021. Ce renouvellement soulève pour les communautés chrétiennes un certain nombre de défis et d’enjeux, et même d’espoirs.

Bernard Joassart s.j.
né en 1954 à Jemappes (Belgique), jésuite. Docteur en philosophie et lettres, licencié en théologie. Il enseigne l’histoire de l’Église. Il est membre de la Société des Bollandistes et du comité de rédaction de la Nouvelle revue théologique
Directeur de la NRT de 1926 à 1951, le jésuite belge Jean Levie éprouvait une réelle admiration à l’égard du père Marie-Joseph Lagrange, fondateur de l’École biblique de Jérusalem. À une époque où la méthode historique devait affronter les réticences des milieux conservateurs, les articles, notices et comptes-rendus de Levie expriment une courageuse honnêteté et un véritable hommage de reconnaissance scientifique envers l’exégète dominicain.

À propos
- Vivre en chrétien dans la société sécularisée
À propos de J. De Kesel, Foi & religion dans une société moderne, Paris, Salvator, 2021, 13x20, 141 p., 14,00 €.
 

ABONNEMENT PROMOTIONNEL

Nous vous proposons de vous abonner à la NRT pour 2022 (4 numéros) à une condition avantageuse : nous vous proposons la version bi-média de la revue sur le site nrt.be (numéro actuel et archives complètes) au prix de la version imprimée seule, soit une réduction de 50%.

Pour bénéficier de cette offre, abonnez-vous à la version bi-média (tarif normal) avant le 1er novembre 2021 sur

 

https://www.nrt.be/fr/abonnement-revue

 

indiquez le code 09-2021

dans votre commande d’abonnement bimédia

(valable pour un premier abonnement en Europe)

 

Nouvelle Revue Théologique
© 2021 nrt.be | Boulevard St-Michel, 24 - BE-1040 Bruxelles
Vous recevez cet email car vous êtes abonné·e à notre newsletter.
Cet email a été envoyé à @EMAIL@, cliquer ici pour vous désabonner.
NRT