Le recours à la notion de création dans l'enseignement général de Jean-Paul II entraîne plusieurs «retournements» dans la conception moderne de la liberté, qui permettent d'en éclairer le paradoxe. On voit alors que l'hédonisme vulgaire hérité de l'existentialisme ne serait que l'ultime manifestation individualiste de l'idéalisme. Au contraire, c'est bien la nature spirituelle de la personne humaine qui garantit son authentique autonomie et liberté jusque devant l'État. La «finitude» serait alors dans la revendication exacerbée du moi, «l'infinition» dans le don désintéressé de soi.