"Encore une soeur pour l'Afrique". 36 missionnaires féminines au
Natal et au Zoulouland, 1876-1902, dit le titre suédois. Cette
thèse d'une féministe est la première étude sur le rôle des femmes
suédoises missionnaires. En se basant sur des archives, rapports
annuels, diaires, lettres publiés ou inédits, l'A. fait connaître
le rôle des 36 premières missionnaires en Afrique Australe. Elles
appartenaient à trois sociétés missionnaires dont l'une de l'Église
officielle luthérienne (22), une de l'Église baptiste (7) et la
dernière une petite Église « charismatique » (Swedish
Holiness Mission) (7). Avec elles travaillaient 20 missionnaires
masculins seulement. D'après l'état des sources, Sarja étudie des
groupes ou des individualités plus marquantes: âge, milieu social,
éducation, activités missionnaires… L'Église officielle luthérienne
était plus exigeante que les autres pour les qualifications, mais
elle maintenait les femmes dans un rôle plus subalterne (écoles,
homes, hôpitaux), en leur permettant toutefois d'expliquer la
Parole de Dieu; les deux autres sociétés acceptaient qu'elles
prêchent et soient même chefs de postes. Il semble que ces
possibilités d'action plus large qu'en Suède aient attiré pas mal
de vocations. Durant la guerre des Boers (1899-1902), ces femmes
soutenaient plutôt les Anglais réputés moins racistes.
Ce travail limité pose un nouveau regard sur l'histoire des
Missions qui a toujours été écrite par des hommes. - B.C.