Publié le 17 décembre 2001, traduit en français en 2003, cet
excellent Directoire cherche une juste articulation entre piété
populaire et liturgie et, à notre sens, il y réussit. Dans une
première partie, il rappelle les principes théologiques qui donnent
toujours à la liturgie la première place, mais il note aussi les
valeurs de la piété populaire et il entend celle-ci comme un
exercice du sacerdoce commun. Une seconde partie donne des
«orientations en vue de l'harmonisation de la piété populaire avec
la liturgie», en commençant, au chap. IV, par une revue de l'année
liturgique qui débute par le dimanche, avant même les pratiques
autour de l'Avent (couronne de l'avent, processions, quatre-temps
d'hiver, neuvaine de Noël…); au terme, le temps ordinaire s'achève
par l'Assomption, et, plus curieusement, la semaine de prière pour
l'unité des chrétiens. Le chap. V fait le tour des exercices de
piété mariale (certains en voie de déshérence en nos régions, comme
les divers scapulaires). Le chap. VI s'intéresse à la vénération
des saints et des bienheureux, où l'on remarque la place des anges
et de saint Joseph. Le chap. VII traite de l'importance question
des suffrages pour les défunts, et le chap. VIII, des sanctuaires
(où se célèbrent sacrements et sacramentaux, avec de belles pages
sur le sanctuaire lui-même), puis des pèlerinages (à la lumière de
la Bible, et dans leur déroulement, du départ jusqu'au retour à la
maison). Comme le note la conclusion, «ce directoire, dans ses deux
parties, contient de nombreuses indications, propositions et
orientations»; il représente aussi la diversité des traditions
populaires qui font, dans l'Église catholique, la joie des simples
que nous sommes tous un jour. - N. Hausman scm