Femmes symboliques de la Bible

Egbert Rooze
Sagrada Escritura - reviewer : Didier Luciani

Sous une apparence modeste (aucun apparat critique ; ni bibliographie, ni index), ce petit livre posthume d’Egbert Rooze (1948-2020), théologien et pasteur protestant belge, présente plus d’un intérêt. En dix « portraits », l’auteur parvient, en effet : 1) à vulgariser des études exégétiques plus confidentielles ; 2) à faire ressentir l’actualité des récits bibliques ; 3) à prouver la fécondité d’une approche midrashique du Nouveau Testament ; 4) et enfin, à mettre en lumière, des figures de femmes qui, en tant que symboles (et non pas « modèles »), peuvent être inspirantes pour tout un chacun. hormis le premier chapitre qui concerne les filles de Tselophhad (Nb 27,1-8 ; 36,10-13 ; Jos 17,3-6), tous les autres s’intéressent à des femmes du Nouveau Testament et particulièrement à celles de l’évangile de Jean (6 sur 10) : la parturiente qui accouche difficilement (Jn 16), la mère de Jésus (Jn 2,1-11), la Samaritaine (Jn 4), la femme adultère (Jn 7,53– 8,11), les sœurs de Lazare (Jn 11), Marie-Madeleine (Jn 20,1-18), la fille de Jaïre et l’hémorroïsse (Mc 5,21-43), la fille d’Abraham courbée depuis dix-huit ans (Lc 13,10-17), les quatre femmes de la généalogie de Jésus (Mt 1,1-17 : Tamar, Rahab, Ruth et Bethsabée). Ce qui pourrait apparaître, à première vue, comme une limite du propos (n’avoir retenu que des héroïnes néotestamentaires), s’avère en définitive particulièrement efficace pour attester que les récits évangéliques ne peuvent se lire autrement qu’à la lumière de l’Ancien Testament et de la tradition juive. En ce sens, le livre pourra aussi bien nourrir la méditation personnelle qu’inspirer les prédicateurs. — D.L.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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