Il analyse d'abord les caractéristiques principales de cette tendance qui limite l'esprit dans le fini, l'immédiat et le fragmentaire, en refusant toute unité entre science et action. Comment dépasser ce nihilisme qui sape la morale? Par un sain réalisme cognitif ouvert à l'intuition intellectuelle de l'être. Il rappelle la structure métaphysique de la pensée appuyée sur le principe de non-contradiction et portée vers des vérités toujours plus hautes et plus compréhensives, jusqu'à pouvoir accueillir une révélation divine. On comprend qu'il applaudisse aux deux encycliques du Pape sur Fides et ratio (1998) et Splendor veritatis (1993), première encyclique, selon l'A., à parler explicitement des fondements de l'éthique.
Dans la seconde partie, il tente de montrer que seule une anthropologie fondée métaphysiquement peut fournir des principes et des directives en vue de promouvoir le bien commun en politique, tout en favorisant l'épanouissement personnel et le respect de l'écologie. Trois Appendices offrent des applications de ses idées. Sa pensée est claire, structurée, «classique» et actuelle, osant affronter les problèmes et les auteurs de notre temps, sans démonstrations trop techniques. A. Poppi désire inciter ses lecteurs à réfléchir sur des questions que tout homme qui réfléchit quelque peu se pose un jour ou l'autre. - G. Leclair.