La teologia della storia della salvezza nello secolo XX

Gianluigi Pasquale
Teología - reviewer : Bruno Clarot s.j.
C'est Augustin qui, le premier, a posé la question du temps et de l'histoire. En 1948, O. Cullmann a reposé la question théologique de Dieu dans le temps et les protestants ont commencé à développer une théologie du temps: éternel, Dieu habite le temps. Dieu avec l'homme, c'est la vérité propre au christianisme. Les catholiques ont suivi pour préciser certains points surtout depuis 1950. G. Pasquale se limite à ces derniers et divise sa thèse en deux parties chronologiques: 1950-1960, avant le concile, et 1960-1970, pendant et après le concile. La théologie de l'histoire met Dieu au centre de tout, mais en Jésus-Christ, Dieu nous offre le salut en se révélant comme Père dans la rédemption, ce que l'Esprit Saint continue dans le temps de l'Église. Vers 1950, on est également passé d'une théologie de l'histoire à une théologie de l'histoire du salut proprement dit, avec un sens final, eschatologique.
Entre 1950-60, Pasquale étudie particulièrement quatre auteurs, G. Thils, H.U. von Balthasar, J. Daniélou, J. Ratzinger et voit plus rapidement 14 auteurs moins importants pour son propos, parmi lesquels H. Rahner, Chifflot, d'Arcy, Vorgrimler, Congar. Pour eux, dans l'existence historique du Christ, le temps arrive à son accomplissement, mais certains événements de sa vie dépassent le temps et ont valeur de jugement et de promesse en faisant progresser les hommes vers le salut et en révélant l'amour de Dieu en Jésus-Christ par le Saint-Esprit. Les derniers temps sont arrivés avec l'Incarnation et nous vivons donc dans un contexte eschatologique.
Durant et après le concile (1960-70), on parle plus volontiers de théologie de l'histoire du salut et on approfondit la vie de foi. Pasquale y étudie six auteurs principaux (K. Rahner, Mouroux, Seckler, Bordoni, Marrou, Kasper) et 10 auteurs «mineurs». Le Christ est à la fois centre et fin du temps; avec lui nous arrivons à la plénitude des temps, mais tout continue normalement pour nous permettre une participation multiforme à la grâce et à la victoire du Christ. Bien qu'éternel, transcendant, Dieu se révèle dans le Christ incarné. C'est un fait difficilement assimilable par la philosophie. L'homme fait l'histoire sous la seigneurie de Dieu et sans la contredire. Notre histoire et celle du salut interagissent entre elles, car Dieu est à la fois transcendant et immanent. Le but de l'histoire est le salut en Jésus-Christ.
Pour l'avenir, il reste à justifier trinitairement cette histoire du salut, à expliquer comment l'agir du Verbe incarné nous fait entrer par l'Esprit dans le courant d'amour trinitaire, ou encore à préciser comment Jésus continue à vivre parmi nous dans les sacrements. Telles sont quelques-unes des orientations de cette excellente étude du Père G. Pasquale, capucin et professeur de théologie à Venise et à Rome. - B. Clarot, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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