On ne peut douter de la bonne foi de l'A.; il en fait profession
dans son introduction: fidèle à son rationalisme, il croit en
l'absolu de sa critique. C'est dans cet esprit qu'il conduit sa
lecture de l'épître aux Galates et qu'il traite par la même
occasion de l'inauthenticité de la seconde lettre de Paul aux
Thessaloniciens. Tout en louant son désir de probité, il nous faut
cependant mettre en doute la scientificité de son étude: la manière
dont il détermine les interpolations du texte paulinien est pour le
moins rapide et son interprétation de la pensée de Paul manque de
rigueur en regard des études poussées parues par ailleurs en
«l'année de Paul». Prisonnier d'une exégèse historico-critique
encore étroite, il n'a pu bénéficier des nouvelles approches, comme
par exemple celle de J.-P. Lémonon qu'il écarte trop rapidement (p.
43) ou de celle de J. Rouwez, (non publié) basée sur une analyse
rhétorique précise. Remarquons en passant que le pape actuel se
nomme Benoît XVI (et non WVI, p. 43).Osons espérer qu'une étude
plus largement documentée et aussi vraiment scientifique fera
progresser encore son esprit pointu et légitimement critique. -
J.R.