L'A. nous propose ici non pas un récit anecdotique de sa vie de
prêtre-ouvrier, mais une réflexion sur (et un plaidoyer pour) un
ministère qui garde toute sa raison d'être. Mis au chômage, en
1986, à 50 ans, après 17 années de travail dans une usine
sidérurgique de Lorraine, il poursuit sa mission: accompagnement
des chômeurs, engagement dans le syndicalisme des retraités CFDT.
Parmi les sujets qu'il aborde relevons: la violence du système, la
mondialisation sauvage, la xénophobie envers les ouvriers immigrés,
le drame familial de la mise au chômage, la pauvreté comme
véritable richesse et signe de liberté, la signification du célibat
en vue du Règne de Dieu… À l'objection qu'il fait de l'humanisme,
il répond que, en se mettant à l'écoute des ouvriers incroyants et
en partageant leur combat pour une société juste, solidaire et
fraternelle, il a trouvé Dieu. Il allait les convertir… et c'est
eux, «sacrements de Dieu», qui l'ont converti, en le rendant
attentif à Celui qui est enfoui au coeur de l'humanité. - P.-G.D.