Archevêque de Milan, le Card. A. Scola publie ce livre qui traite
particulièrement de la liberté offerte à la pratique de la religion
dans les sociétés pluralistes et marquées par les fois diverses des
citoyens.Nous situant au 17e centenaire de l'Édit de Milan, on peut
dire que sont désormais reconnues la pensée et la pratique de la
religion; mais le débat sur ces deux réalités essentielles est
encore aujourd'hui un débat ouvert. L'A. de ce livre - qui mérite
d'être recommandé - parcourt le chemin ouvert par Constantin et
Licinius et débouchant sur le concile Vatican II et sur des écrits
de Jean-Paul II et de Benoît XVI.Il faut le reconnaître: des
«noeuds» apparaissent assez clairement dans la problématique mise
au clair par le Card. Scola. Il s'agit effectivement de définir et
de pratiquer concrètement la liberté autorisée aux différentes fois
religieuses dans une société plurielle, en contact par ailleurs
avec une diversité culturelle. Le refus de l'État de s'identifier
lui-même à une confession religieuse déterminée est certes une
exigence nécessaire de la liberté religieuse. Mais cela ne se
traduit pas simplement par l'exigence d'une attitude«détachée» à
l'égard du religieux; il s'agirait plutôt, pour les responsables
politiques, d'ouvrir des espaces où pourraient s'exprimer, de la
part des personnes et des cultures, les contributions de chacun à
l'édification du bien commun, là où les religions sont plurielles.
- S. Decloux sj