Point n'est besoin de faire de longue présentation de celui pour
qui science et foi n'étaient pas des antagonistes irréconciables à
tout jamais, pour autant que l'on respecte leur approche
respective. On peut certes considérer la pensée de ce savant comme
de la «poésie» qui conduirait presque à s'échapper du monde présent
et à «rêver». Mais, même si la démarche scientifique a connu bien
des évolutions au cours des dernières décennies, reprendre Teilhard
n'est-il pas une excellente manière pour notre époque si portée à
se focaliser sur le «technique», à aborder la réalité dans toute sa
complexité et surtout toute sa richesse, et à actualiser ce que S.
Paul déclarait dans l'Épître aux Romains: «Depuis la création du
monde, les hommes, avec leur intelligence, peuvent voir, à travers
les oeuvres de Dieu, ce qui est invisible: sa puissance éternelle
et sa divinité», et entrer ainsi dans la récapitulation de toute
chose dans le Christ? - B.J.