La réflexion de Panikkar prend volontiers appui sur le vocabulaire… quand elle ne crée pas sa propre terminologie. Sa familiarité avec les cultures, les philosophies et les religions de l'Orient et de l'Occident lui permet de mettre en lumière à la fois l'enracinement singulier et les limites de termes tels que «religion» ou «vérité», que nous sommes souvent tentés de présenter comme universels alors même que nous les entendons de façon étroitement particulière. Toujours en mouvement, se méfiant des extrêmes qui tendent à s'exclure mutuellement (monisme-dualisme; unité-pluralité…), ne craignant pas de bousculer les frontières de disciplines jalouses (philosophie, histoire des religions, théologie, actualité politique…), l'A. invite à la réflexion personnelle et collective sur les identités et les appartenances, le syncrétisme, la non-violence et la paix. Paradoxe et richesse d'une pensée volontiers conceptuelle et qui cependant dénonce tout réductionnisme: «la raison n'est pas la totalité du logos; le logos n'est pas la totalité de l'homme; l'homme n'est pas la totalité de l'Être» (p. 56-58). - J. Scheuer sj
La réflexion de Panikkar prend volontiers appui sur le vocabulaire… quand elle ne crée pas sa propre terminologie. Sa familiarité avec les cultures, les philosophies et les religions de l'Orient et de l'Occident lui permet de mettre en lumière à la fois l'enracinement singulier et les limites de termes tels que «religion» ou «vérité», que nous sommes souvent tentés de présenter comme universels alors même que nous les entendons de façon étroitement particulière. Toujours en mouvement, se méfiant des extrêmes qui tendent à s'exclure mutuellement (monisme-dualisme; unité-pluralité…), ne craignant pas de bousculer les frontières de disciplines jalouses (philosophie, histoire des religions, théologie, actualité politique…), l'A. invite à la réflexion personnelle et collective sur les identités et les appartenances, le syncrétisme, la non-violence et la paix. Paradoxe et richesse d'une pensée volontiers conceptuelle et qui cependant dénonce tout réductionnisme: «la raison n'est pas la totalité du logos; le logos n'est pas la totalité de l'homme; l'homme n'est pas la totalité de l'Être» (p. 56-58). - J. Scheuer sj