Retracer l'histoire humaine depuis l'apparition de l'homo sapiens,
c'est, selon l'A., chercher à rejoindre le «propre de l'homme»,
lequel se trouve, non au niveau du savoir et du faire, mais à celui
de la parole comme lieu d'échange. L'homme qui entre dans cet
échange est habité par le désir de vivre qui s'inverse spontanément
en désir de tout, en désir d'éternité et en même temps de communion
- désir qui, rejoignant l'autre, est aussi habité par le
renoncement. Ici viennent s'inscrire dans l'existence humaine tant
le politique que le religieux. Mais la tragédie, remarque l'A.,
vire au drame que tissent le refus, le pardon et la réconciliation.
Le mystère de mort et de résurrection peut donc être abordé en tant
qu'inscrit sans plus dans une existence en dialogue (perspective
hénologique) ou dans une existence assumant la faute et le pardon
(perspective ontologique). Ici nous attend l'espérance. - S.
Decloux sj