Le petit texte publié ici conduit dans la même direction, en insistant cependant sur la nécessité de vivre les valeurs les plus nettes du christianisme dans une perspective laïque. La première partie de l'opuscule met en relief les nombreuses contradictions de notre temps, qui est pénétré par l'idée de progrès, mais qui est aussi atteint par un permissivisme déchaîné, outre que par l'abandon de toute culture un tant soit peu structurée. Ce temps mérite une attitude de pietà (terme italien qu'on traduit en français par «pitié» aussi bien que par «piété») au sens antique et païen du terme, c'est-à-dire une attitude qui se développe en même temps que nous limitons l'inévitable cruauté de la vie en respectant autrui, en refusant de l'envahir tout en nous rendant disponibles à son appel. La seconde partie du texte développe ce que l'A. appelle une «éthique de la finitude», qui assume l'amour évangélique du prochain et la «règle d'or» au sein d'une perspective purement laïque. L'éthique chrétienne serait ainsi, selon l'A., de nouveau dynamisée et universalisée, mais sans Église, sans Christ, sans Père. - P. Gilbert
Le petit texte publié ici conduit dans la même direction, en insistant cependant sur la nécessité de vivre les valeurs les plus nettes du christianisme dans une perspective laïque. La première partie de l'opuscule met en relief les nombreuses contradictions de notre temps, qui est pénétré par l'idée de progrès, mais qui est aussi atteint par un permissivisme déchaîné, outre que par l'abandon de toute culture un tant soit peu structurée. Ce temps mérite une attitude de pietà (terme italien qu'on traduit en français par «pitié» aussi bien que par «piété») au sens antique et païen du terme, c'est-à-dire une attitude qui se développe en même temps que nous limitons l'inévitable cruauté de la vie en respectant autrui, en refusant de l'envahir tout en nous rendant disponibles à son appel. La seconde partie du texte développe ce que l'A. appelle une «éthique de la finitude», qui assume l'amour évangélique du prochain et la «règle d'or» au sein d'une perspective purement laïque. L'éthique chrétienne serait ainsi, selon l'A., de nouveau dynamisée et universalisée, mais sans Église, sans Christ, sans Père. - P. Gilbert