Une quinzaine de tout petits chapitres, où l'A., sans revenir sur
les interrogations théologiques qu'ont pu soulever les écrits de H.
Le Saux (Swâmi Abhishiktânanda), s'attache à présenter l'homme de
prière, l'éveilleur spirituel (12). Qu'il évoque l'esprit
d'enfance, l'eucharistie, la figure du Christ ou le «grand éveil»,
l'A. part fréquemment d'une phrase des Upanishads hindoues (source
à laquelle Dom Le Saux s'abreuva au long des années de son
pèlerinage indien); il cite ensuite de nombreux passages des écrits
du Swâmi, mais également la Philocalie, Maître Eckhart ou encore le
Nuage d'inconnaissance. Ces pages abondent en formules heureuses,
qui visent à donner le goût de l'aventure intérieure, au confluent
de la non-dualité hindoue et de la mystique chrétienne. Pour une
présentation plus complète et plus construite, mais que l'A.
lui-même estimerait peut-être quelque peu datée, on peut renvoyer à
son essai précédent: Le Père Henri Le Saux à la rencontre de
l'hindouisme (Paris, Centurion, 1989). - J.Sch.