Zur Bildersprache des Johannes von Patmos. Untersuchung der Johannesapokalypse anhand einer um Elemente der Bildinterpretation erweiterten historisch-kritischen Methode

G. Glonner
Sagrada Escritura - reviewer : Yves Simoens s.j.
Cette thèse sous la direction de J. Gnilka se signale par le traitement exhaustif des passages étudiés et un souci d'interprétation des images par-delà l'entreprise historico-critique. De ces deux points de vue le travail est remarquable et mérite considération. Un premier chapitre aborde les questions liées à l'apocalyptique juive, à l'apocalyptique dans l'Apocalypse et enfin à la problématique de l'image pour ajuster la méthode adéquate. Cette dernière aurait pu être plus étoffée mais on comprend qu'il faille en arriver au vif du sujet. L'inventaire des textes procède de la fin vers le début, pour repartir vers le centre. Le ch. 2 prend en compte Ap 18, 9-24: la lamentation sur la chute de Babylone. Viennent ensuite les deux bêtes en Ap 13, 1-18 (ch. 3), puis l'hommage devant le trône en Ap 4, 1-11 (ch. 4), enfin l'ange au petit livre en Ap 10, 1-11 (ch. 5).
Chaque fois l'enquête s'ouvre par le texte traduit, suivie d'une précieuse synopse d'Ap, Ez, Dn, de textes parallèles de l'AT/NT et de l'apocalyptique juive. L'analyse procède systématiquement: critiques textuelle, critique littéraire (au sens allemand de l'expression), critique du genre (Form) et de la forme (Gattung), signification des images - qui prend soin de traverser toute l'Ap à propos de mots, d'expressions ou de chiffres, d'où le caractère copieux de cette section - ; est offerte enfin, au terme de chaque chapitre, une synthèse du résultat (Ergebnis). Un sixième chapitre est consacré au rayonnement de l'Ap et de son imagerie jusqu'à aujourd'hui à travers l'iconographie en débouchant sur le «message de l'Ap pour le présent». Une synthèse (Ergebnis) finale revient sur les chapitres précédents pour les mettre ensemble cette fois et les faire communiquer entre eux.
On admire la clarté en même temps que la densité de l'exposition, tant l'A. a acquis familiarité et maîtrise de son sujet. Le lecteur francophone s'étonnera de l'absence dans la bibliographie d'oeuvres de spécialistes non germanophones comme P. Prigent et U. Vanni. Dans le domaine de la symbolique, on se serait attendu à voir au moins mentionné G. Durand. À cela près, l'étude est exemplaire. Elle déborde largement les péricopes sélectionnées puisque celles-ci offrent l'occasion d'une ouverture au livre entier en favorisant la perception de son unité. Merci! - Y. Simoens, S.J.

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La NRT est une revue trimestrielle publiée par un groupe de professeurs de théologie, sous la responsabilité de la Compagnie de Jésus à Bruxelles.

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