Dans sa présentation du travail liturgique d'A.G. Martimort
(1911-2000), l'A., bénédictin de l'abbaye de Belloc, limite son
étude aux quelque vingt ans (1943-1962) qui ont précédé sa
participation à l'élaboration de la Constitution Sacrosanctum
Concilium (Vatican II, 1963). Professeur de liturgie à l'Institut
catholique de Toulouse, AGM co-dirige, avec le dominicain Roguet,
le Centre de pastorale liturgique, créé en 1943: il élabore le
programme, choisit les intervenants et assure l'animation des
sessions annuelles que le Centre organise à Vanves pour les
spécialistes, et à Versailles pour un public plus large. L'A.
évoque son implication dans les Congrès nationaux de Lyon (1947),
de Strasbourg (1947) et d'Angers (1962), dans les semaines du Mont
César proposées aux professeurs de séminaires (à partir de 1954),
dans plus de quatre-vingts sessions diocésaines (entre 1947 et
1962)… Il analyse les réactions, toujours respectueuses de la
hiérarchie, d'AGM à diverses décisions officielles: Mediator Dei et
hominum (1947); restauration de la vigile pascale (1951);
instruction De musica sacra (1958); nouveau code des rubriques du
bréviaire et du missel romains (1960). Une dernière partie est
consacrée à la réflexion biblique, historique et théologique d'AGM
sur l'assemblée liturgique. Résumons en une phrase: conjuguant un
travail historique et théologique au service de la pastorale, AGM
présente la liturgie comme l'expression d'un héritage qui
s'actualise en lien avec la culture contemporaine. L'A., qui a
bénéficié de nombreux entretiens avec AGM, et qui a eu accès à ses
archives privées, nous présente ici, en un style agréablement
alerte, une étude fouillée qui comblera le lecteur le plus
pointilleux. Recommandé. - P. Detienne sj