Le second tome comprend les deux oeuvres poétiques d'Alexandre. 1)
La Brevissima comprehensio historiae, précédée d'un prologue en
prose dans lequel il présente son poème comme une aide
mnémotechnique pour mémoriser les histoires bibliques:
rudimentaire, et sans commentaire typologique. Tandis que 56 vers
seulement concernent l'évangile, près de la moitié du texte (300
vers sur 700) se rapporte aux quatre livres des Rois, probablement
parce qu'ils se rapprochent le plus d'une chronique historique et
parce qu'ils contiennent de nombreux noms de rois de Juda et
d'Israël à mémoriser. L'édition inclut deux versions plus longues:
le manuscrit de Londres, dont le texte apparemment remanié par
Alexandre lui-même, contient 658 nouveaux vers (clairement indiqués
dans la présente édition) qui visent à rendre le poème plus clair
et plus poétique; le manuscrit de Cambridge, qui supprime 58 vers
et en ajoute 286, principalement empruntés à l'Aurora de Pierre
Riga. 2) Le Liber festivalis, populaire surtout chez les
Bénédictins, divisé en deux livres. Le livre I comprend 72 fêtes,
réparties chronologiquement de Saint André 30/11 à Sainte Catherine
25/11 (et incluant quelques fêtes du temporal): deux vers pour
Brigitte d'Irlande et pour Thomas Becket, près de 200 vers pour
Gilles. Le livre II comprend une demi-douzaine de notices, beaucoup
plus longues: plus de 500 vers sont consacrés à Saint Edouard le
Confesseur. Les éditeurs étudient les relations entre les
manuscrits, ils relèvent les variantes orthographiques et ils
enrichissent le texte original (non traduit) de précieuses «notes
additionnelles». - P. Detienne sj